Coronavirus, une catastrophe ou une chance?

Il ne faut pas se cacher la réalité. Avec ce coronavirus, invisible à l’œil nu, qui pénètre à une telle vitesse dans tous les pays du monde et en particulier dans les plus puissants du monde occidental, notre civilisation est en train de vivre un moment important de sa destruction. Il ne sera pas le dernier. Il nous montre la très grande faiblesse de notre société.

Nombreux sont ceux qui nous ont alerté sur des risques de plus en plus grands d’un effondrement de notre système. Mais tant que cela touche que les autres… Et puis le meilleur remède à la peur n’est-il pas l’attitude de l’autruche? Et puis… Comme simple citoyen je peux modifier mes comportements mais ils restent dépendants de la structure globale de la société. Or les forces dirigeantes de nos pays qui en sont la minorité la plus exagérément riche (ou ses représentants bien payés)  ont la possibilité de changer les choses en profondeur. Ils ne font rien ou presque rien si ce n’est qu’ils parlent pour dire qu’ils font beaucoup. L’argent et son corolaire le pouvoir sont depuis longtemps devenus nos dieux. Le mot « démocratie » a été vidé de son sens.

Le problème qui semble essentiel est celui du dérèglement climatique. Il vient du fait que l’homme a considéré la terre, la nature comme un objet extérieur à lui, un objet qu’il peut posséder, coloniser pour son bon plaisir, plaisir de la puissance qu’il confond avec bonheur. Il ne voit pas que cette nature il en fait partie, cette nature c’est lui même. A vouloir la posséder, la coloniser, il entre en concurrence avec les autres hommes d’où les guerres qui détruisent la nature, mais aussi la nature en nous, et qui orientent l’organisation de nos sociétés. A vouloir posséder, coloniser, l’homme se détruit lui-même car la nature est l’image de notre propre nature par le mécanisme de projection.

Cet esprit de possession, de colonisation s’exprime partout. On pense bien entendu aux empires coloniaux qui ont changé de forme. Aujourd’hui notre colonisation s’exprime par l’économique, l’action de nos entreprises dans les autres pays. Et si ce n’est pas suffisant la guerre est encore très utilisée. Mais aussi dans notre pays, colonisation de territoires, de mains d’œuvre (par le chômage)… Colonisation, possession d’autres humains en particulier de la femme (objet) par l’homme, et qui au niveau d’un même individu qu’il soit homme ou femme s’exprime dans l’oppression du féminin par le masculin.

Quel est le lien entre le Coronavirus et le fonctionnement de nos sociétés actuelles? « N’est-il pas temps de se demander pourquoi les pandémies se succèdent à un rythme de plus en plus soutenu ? » Il faut lire l’article très documenté de Sonia Shah (« Contre les pandémies, l’écologie » https://www.monde-diplomatique.fr/61547) dans Le Monde Diplomatique de mars 2020. En voici sa conclusion :  » Comme l’a déclaré l’épidémiologiste Larry Brilliant, « les émergences de virus sont inévitables, pas les épidémies ». Toutefois, nous ne serons épargnés par ces dernières qu’à condition de mettre autant de détermination à changer de politique que nous en avons mis à perturber la nature et la vie animale. »

L’inconscient qui s’exprime dans la nature, comme dans nos corps et notre esprit a toujours une action de compensation quand l’homme, son moi va trop loin dans une direction ( attitude masculine )  sans tenir compte des autres possibilités (attitude féminine) que ce soit pour un individu ou pour un collectif (Nous l’avons vu dans l’article « Mouvement des gilets jaunes ou la rencontre avec ses ombres »). Non seulement cette pandémie est reliée au fonctionnement actuel de nos sociétés par « la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation effrénées » mais en France en particulier nous avons peu de moyens pour lutter contre elle. Depuis de nombreuses années les gouvernements successifs, et surtout l’actuel, se sont évertués à détruire un système de santé, un hôpital public efficaces.  La recherche est de plus en plus assurée par des entreprises privées qui, comme leur nom l’indique, défendent leurs intérêts privés et non ceux de la population toute entière.

Non seulement ce Coronavirus est en train de déclencher une crise sanitaire sans précédent mais il est aussi la goutte d’eau qui risque de déclencher une très grande crise économique. Une crise économique qui couve depuis longtemps mais surtout depuis 2008 quand les banques centrales et les États sont venus au secours des banques privées pour éviter l’effondrement économique. Depuis cette date les banques centrales continuent à gaver la sphère financière. Or ces milliards déversés par l’intermédiaire des banques privées ne servent pas à aider l’économie réelle qui n’a pas accès à cette manne. Par ailleurs les États continuent des politiques d’austérité qui contribuent à affamer les plus pauvres et de ce fait à étouffer l’économie réelle. Le Coronavirus pousse les gouvernements à arrêter l’économie ce qu’ils font vraiment à contrecœur ce qui ne fait qu’amplifier la crise économique.

Où allons nous? Les gouvernements sont dans un cercle infernal qui nous emmène tout droit vers l’effondrement de l’économie s’ils continuent à agir comme ils le font. Qu’est-ce qui peut les faire changer d’orientation, de politique? L’imminence de la catastrophe, peut-être, et une réaction très vive de la population.

A y regarder de plus près ce coronavirus n’est pas aussi dramatique qu’il paraît au regard de ce qui nous attend. Il y a, il y aura de la souffrance, des morts comme il y en a eu dans le passé. Ce qui nous paraît dramatique c’est de devoir accepter que notre société est très fragile. Notre toute puissance a des pieds d’argile. Il semble qu’il nous faille des évènements très violents pour nous aider à revenir à un peu d’humilité.

Ce coronavirus est une magnifique occasion de prise de conscience et d’action pour réorienter nos sociétés vers plus d’humanité et de respect de la nature. Et c’est à nous de jouer.

Et les rêves, l’inconscient, la nature, que disent-ils de cela?

Voici un rêve qui est arrivé début mars donc au moment où la rêveuse apprenait l’arrivée du coronavirus. Bien entendu il la concerne en premier mais il me semble qu’il nous concerne tous. C’est ce que certains appellent un grand rêve.

Rêve – Conflit entre notre monde actuel et la nature

Je conduis notre voiture sur un chemin très humide, boueux, très étroit par endroit. Je dois vraiment me concentrer car à gauche il y a un fleuve et je pourrais tomber dedans. Plus loin, ce chemin devient pierreux, chaotique, et je ne me vois pas continuer avec la voiture… Je suis apparemment près de la ville de Nantes. Je suis la voiture d’une voisine d’enfance qui elle a un 4X4 et qui peut se faufiler aisément sur n’importe quel terrain. Mais ne pouvant plus la suivre je décide de laisser ma voiture et de continuer le chemin en marchant.

Je regarde le fleuve sur la gauche et y vois une scène étrange, un engin guidé par un ouvrier essaye de récupérer dans l’eau une tête de Bouddha en terre. Il fait très attention pour ne pas la casser en la soulevant mais l’opération s’annonce périlleuse! Un homme qui marche comme moi sur le chemin exprime tout haut son exaspération concernant la façon dont l’ouvrier procède pour sortir la tête hors de l’eau. Il risque de la casser.

Sur la droite j’aperçois une immense colonne en terre, comme un totem fait de l’accumulation en hauteur de plein de têtes stylisées, à l’africaine. C’est très beau et j’en déduis que la tête dans l’eau était le sommet de cette colonne/totem. A ce moment là, la colonne penche, tombe et se fracasse sur un ensemble d’immeubles très modernes avec beaucoup de structures en fer. Ils sont détruits, la scène est violente, spectaculaire. Les gens autour de moi crient, sont choqués. Moi je suis interloquée, je mets la main sur ma bouche de surprise. Cette scène se déroule tout près de moi et en même temps, j’ai l’impression que c’est éloigné, une impression étrange.

Ce fleuve est le fleuve de la vie. Il est éternellement mouvant, changeant. Il est inquiétant pour la rêveuse. Elle ne veut pas tomber dedans mais en même temps elle est attirée par lui, elle le suit en parcourant le chemin qui le longe, ce chemin qui est très proche du fleuve, imprégné par lui car il est humide, boueux. Au début elle est dans sa voiture qui est un moyen mécanique d’approcher la vie. Elle est même tentée, un temps, de suivre une voiture 4X4  mais elle n’y arrive pas avec sa voiture. Elle se rend compte que ce moyen mécanique n’est pas adapté car le chemin est chaotique. Il faut marcher pas à pas en prenant le temps.

La suite du rêve nous montre deux façons d’aborder la vie qui sont opposées. La première est cette colonne/totem en terre faite d’un empilement de têtes stylisées à l’africaine dont la dernière, celle du Bouddha, est déjà tombée. Elle représente l’attitude des peuplades anciennes qui vénéraient leurs dieux, des dieux proches de la nature, par l’intermédiaire de cette colonne en terre qui monte vers le ciel. Ce totem intègre la personnification des ancêtres (ce qui évoque les saints dans l’église catholique). Il protège la communauté. La seconde est  cet  » ensemble d’immeubles très modernes avec beaucoup de structures en fer « . Ces immeubles, également, montent vers le haut. Ce n’est pas pour faire le lien entre la terre et le ciel mais plus pour exprimer la toute puissance de l’homme. Ces structures de fer peuvent paraître solides. Elles sont surtout très dures pour ceux qui vivent dans leur environnement.

Il y a visiblement un conflit très important entre ces deux façons d’aborder la vie, ces deux attitudes. Un conflit qui se traduit par une violence extrême et la destruction des deux. Ce conflit entre des opposés est très récurent dans les rêves, dans la vie. Il est toujours le même mais s’exprime de différentes façons :

conscient – inconscient ; introversion – extraversion ; individuel – collectif ;  moi – les autres ; masculin – féminin ; pensée – sentiment …

Que faire? Déjà arrêter de croire que l’on doit toujours faire quelque chose. Surtout prendre conscience de ce conflit et le supporter sans chercher à le fuir par une solution toute faite, une solution rationnelle, intellectuelle. Un jour… il évoluera vers une solution que l’on pourrait décrire comme étant le lien entre les deux.

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